Saison 2025-2026 Apprivoiser
la solitude Pour se relier

Depuis toujours, les leaders nous confient qu'ils se sentent : « Alone at the top » ou seul au sommet. On peut le ressentir lorsqu’on devient gestionnaire, première de classe, présidente de l’école, spécialiste dans un domaine, politicien, parent, etc. Comme si en changeant de statut, on ne faisait plus partie de la « gang ». On peut aussi ressentir la solitude quand on change d’entreprise, même de département ou de pays. Finalement, on peut ressentir de la solitude chaque fois qu’on se sent séparé des autres, différents, qu’on a l’impression que les autres ne peuvent pas comprendre ce que l’on vit ou face à des discernements, à des décisions à prendre. On peut même se sentir seul au milieu d’une foule.

Pour éviter de ressentir la solitude, on fuit… et si on l’apprivoisait pour y découvrir ses vertus?

Le philosophe Blaise Pascal a écrit: « Tout le malheur des hommes vient de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ». Il exprime l’idée que l’être humain a du mal à rester seul avec lui-même, sans distraction. Le malheur qui en découle est qu’on devient des personnes agitées et nous privons d’une sagesse, d’une autorité intérieure auxquelles nous n’avons accès que dans un espace de solitude. Quand la vie passe à travers nous de façon unique et singulière, sommes-nous en mesure de l’entendre, la ressentir pour faire de meilleurs choix?

La réalité est que nous venons au monde seul et nous mourrons seul. On oublie qu’entre les deux il en est de même. Mais ne confondons pas solitude et isolement: nous prendrons le temps de les distinguer.

Depuis des années on insiste sur l’importance de la communauté, de faire partie de groupes. Nous ressentons maintenant le besoin d’aller apprivoiser la solitude pour devenir de meilleur membre de communauté, de nos familles, de nos organisations. Sans cette réconciliation, nous continuerons à avoir une relation utilitaire aux autres. Nous continuerons à être avec eux pour éviter la solitude et non pour le seul bonheur d’être avec eux. La solitude nous semble essentielle pour entendre de l’intérieur une vérité qui transcende les croyances, les dogmes et la culture.

Apprivoiser la solitude pour se relier à soi, à la vie et aux autres.

Porte 1Le courage

Si demeurer seul dans une chambre nous semble intolérable, il nous faudra du courage pour y entrer, et y rester un moment… le temps de l’apprivoiser. Nous prendrons notre courage à deux mains pour approcher notre peur de l'ennui, du vide, notre peur de disparaître ou de ne plus exister. Nous osons l’exploration la plus courageuse qui soit: apprendre à être seul avec soi-même.

Porte 2Le silence

Il est bien difficile d’entendre quand il y a beaucoup de bruit… et il s’avère qu’il y en a beaucoup dans nos vies et dans nos organisations. Le silence nous angoisse parfois un peu, car il nous permet de contacter tout le bruit à l'intérieur de nous. Peut-être qu’on ne souhaite pas vraiment rencontrer notre agitation, nos incohérences, nos souffrances… Peut-être avons-nous tout autant peur de rencontrer notre grandeur, nos potentiels et nos rêves? Nous oserons en parler… mais surtout, en faire l’expérience.

Porte 3La nature

La nature nous invite à la solitude, au silence et à la présence. Elle éveille nos sens et nous permet des rencontres avec d’autres que nos semblables; avec le vent, la bruine sur la mousse humide, avec les oiseaux et les ruisseaux. Avec les sons et les textures… Elle nous rend humbles devant sa grandeur. Elle peut contribuer à nous rassasier de l’intérieur et devenir moins dépendants des autres pour être bien. Elle nous connecte à notre vraie nature.

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